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De plus en plus d'hommes développent un cancer du testicule

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 12 June 2006

Une activité à l'occasion du week-end de la Fête des pères sensibilisera davantage le public à cette forme de cancer et à sa relation avec l'infertilité

Pour la Fête des pères, au lieu d'offrir la classique cravate, amenez votre père à la Journée du CUSM sur la santé des hommes à la Place Vertu.

Le cancer du testicule est en hausse. C'est l'un des cancers les plus courants chez l'homme jeune en âge de procréer et on le diagnostique de plus en plus souvent, selon le Dr Peter Chan, urologue spécialisé en urologie de la reproduction au CUSM.

« Divers groupes de chercheurs dans le monde ont clairement établi une recrudescence de l'incidence du cancer du testicule chez les hommes jeunes au cours de la dernière décennie », dit le Dr Chan. « Le phénomène semble être d'envergure mondiale. »

Pour promouvoir la sensibilisation à cette forme de cancer, le Dr Chan et ses collègues organisent une activité publique de deux jours, la Journée du CUSM sur la santé des hommes, à la Place Vertu, au 3205, boulevard Côte-Vertu à Saint-Laurent, le 16 et 17 juin.

Comme de la plupart des maladies qui affectent la « santé des hommes », les médias ne font pas grand cas du cancer du testicule. Sans personnalités publiques telles que Lance Armstrong, nous aurions vraisemblablement eu peu de chances de sensibiliser le public à cette maladie grave, dit le Dr Chan. Lance Armstrong a survécu à un cancer du testicule accompagné de métastases multiples et il a par la suite remporté le Tour de France à sept reprises.

« Incontestablement, les hommes devraient être plus renseignés sur les maladies comme le cancer du testicule », dit le Dr Chan. Ce cancer peut être facilement diagnostiqué par un médecin expérimenté. « Le problème, c'est que la plupart des hommes affectés par ce cancer n'en connaissent pas les symptômes ni les signes avant-coureurs. Ce qui complique aussi les choses, c'est que la plupart des hommes ont un certain « machisme » et n'aiment pas consulter le médecin, ce qui retarde souvent le diagnostic », dit le Dr Chan.

La présence d'une masse dure au testicule peut être le seul élément que l'homme observera. Malheureusement, comme la plupart des masses reliées au cancer du testicule ne sont pas douloureuses, la masse observée n'est souvent pas prise en compte, ce qui entraîne un retard du diagnostic et du traitement. « Or les retards de diagnostic sont dangereux, dit le Dr Chan. Le cancer du testicule est généralement à croissance rapide. Dès que le diagnostic est posé, l'intervention chirurgicale pour en faire le retrait doit être pratiquée dans les jours qui suivent. Au CUSM, nous procédons souvent à l'ablation du cancer le jour même du diagnostic, à tel point ce cancer est grave et dangereux. »

Heureusement, grâce aux progrès des soins en oncologie, le taux de survie des patients atteints du cancer du testicule est excellent. « Même chez des patients qui présentent des métastases, plus de 90 % peuvent espérer une survie à long terme avec une bonne qualité de vie, grâce aux récentes combinaisons de chimiothérapie auxquelles nous avons recours. Cela se démarque de nombreux autres cancers que nous connaissons », dit le Dr Chan.

L'un des effets secondaires les plus importants de la chimiothérapie est l'infertilité. Les hommes atteints du cancer du testicule étant en général jeunes et au cœur de la période de procréation, l'effet d'infertilité est une préoccupation importante. « Chez un grand nombre de patients, la perte de la fertilité est définitive, mais un certain nombre restent en mesure de produire du sperme. Il existe des techniques avancées de procréation assistée, notamment la fertilisation in vitro, qui peuvent les aider à avoir des enfants. Toutefois, il subsiste des inquiétudes car on se demande si le sperme exposé à la chimiothérapie subit un dommage génétique. L'utilisation de ce sperme pourrait éventuellement donner lieu à des fausses couches, à des enfants de faible poids de naissance, à la prématurité, à des défauts génétiques et à des malformations foetales », dit le Dr Chan.

L'une des méthodes qui permet de préserver la fertilité des hommes traités par la chimiothérapie est la cryoconservation du sperme ou mise en banque du sperme. « Le sperme peut demeurer stable quand il est correctement conservé dans un milieu extrêmement froid, comme l'azote liquide », dit le Dr Chan. « Étant donné que nous ne pouvons prévoir s'il y aura un trouble de production du sperme chez les patients, la conservation en banque du sperme devrait toujours être proposée aux patients avant le début de la chimiothérapie. La conservation en banque du sperme offre une option dans le cas où le patient ne produit plus de sperme au terme du traitement ou si tous les spermatozoïdes ont subi un dommage. Les patients peuvent alors utiliser le sperme qu'ils ont mis en banque pour avoir des enfants. »

Le Dr Chan est l'un des chercheurs de l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ qui ont reçu une subvention de plusieurs millions de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour étudier les effets toxiques de la chimiothérapie sur la santé reproductive des hommes. « Ce programme de recherche permet à une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, allant des généticiens aux psychologues et des chercheurs fondamentaux aux cliniciens, de faire l'étude de la santé reproductive des patients traités pour un cancer du testicule », dit le Dr Chan. « Les résultats de cette étude à grande échelle devraient être disponibles d'ici deux ans. Nous espérons qu'ils aideront les cliniciens à établir des lignes directrices sur les conseils en matière de fertilité à donner aux hommes jeunes qui survivent au cancer du testicule. »

Pour sensibiliser davantage le public au cancer du testicule, à la fertilité masculine et à d'autres questions touchant la santé des hommes, par exemple les cancers de la prostate, du rein et de la vessie ainsi que la dysfonction sexuelle, le Dr Chan s'est adjoint une équipe d'urologues du CUSM pour tenir une activité publique de deux jours, les 16 et 17 juin 2006, la Journée du CUSM sur la santé des hommes, à la Place Vertu (3205, boulevard Côte-Vertu à Saint-Laurent). Les participants pourront se renseigner sur les affections qui touchent la santé des hommes, rencontrer des urologues et subir un dépistage du cancer gratuit. La manifestation est ouverte au public. Aussi, le week-end de la Fête des pères, vous pouvez amener les hommes qui vous sont chers à la Journée du CUSM sur la santé des hommes à la Place Vertu. Le don de la santé est l'un des plus beaux cadeaux que tout père peut souhaiter recevoir ce jour-là.

Le Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ
Le Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

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