D’après la cartographie génétique, le vaccin antituberculeux serait dépassé
Les membres d’une équipe internationale de chercheurs dont fait partie Marcel Behr de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ ont conclu, aux termes d’une enquête génétique, que la bactérie couramment employée dans le vaccin antituberculeux semble avoir évolué – ou dégénéré – jusqu’à perdre toute utilité.
Avec les chercheurs de l’Institut Pasteur de France, le Pr Behr a travaillé dans les laboratoires génétiques de Grande-Bretagne à cartographier et analyser le code génétique du bacille Calmette-Guérin (BCG), un dérivé de Mycobacterium bovis qui fait partie du programme élargi de vaccination de l’Organisation mondiale de la Santé.
« Nous en sommes venus à la conclusion que cette bactérie, administrée sous forme de vaccin deux millions de fois par semaine à l’échelle du globe, a énormément évolué depuis sa première utilisation en 1921 », déclare le Pr Behr. « C’est pourquoi nous ne sommes pas du tout sûrs qu’elle soit aussi efficace qu’elle ne devrait l’être et ne l’a été dans le passé. »
Les résultats de cette étude, publiés parmi les comptes rendus en ligne de l’Académie nationale des sciences des États-Unis (Proceedings of the National Academy of Sciences [PNAS] Online), indiquent que la virulence amoindrie du vaccin contre la tuberculose serait attribuable à des facteurs génétiques comme la disparition du système de sécrétion de protéines ESX-1.
Alors que, déjà dans les années 1960, des essais remettaient en question l’efficacité du BCG, la nouvelle étude confère un sentiment d’urgence à la nécessité de mettre au point un vaccin plus efficace, explique le Pr Behr. Les résultats de l’étude ont été portés à l’attention de l’Organisation mondiale de la Santé, pour qui la lutte contre la tuberculose dans le monde représente une priorité pour 2007.
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ƽÌØÎå²»ÖÐ Reporter