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C.difficile et antibiotiques ne seraient pas nécessairement liés

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 6 October 2008

Une équipe du CUSM et de l’Hôpital général juif apporte un nouvel éclairage sur le lien de causalité entre la consommation d’antibiotiques et l’infection par C.difficile.

La dernière étude du Dr Sandra Dial, de l’Institut de recherche du CUSM et de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, ainsi que membre de l’Unité des soins intensifs de l’Hôpital général juif, remet en cause la conception d’une vaste majorité de la communauté médicale, selon laquelle l’infection par Clostridium difficile (C.difficile) est toujours précédée d’une consommation d’antibiotiques. Ses résultats pourraient avoir des répercussions importantes sur la façon dont les patients souffrant de diarrhées sont évalués lors de leur arrivée à l’hôpital. Ils seront publiés dans l’édition du 6 octobre du Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

Les chercheurs ont analysé uniquement les infections par C.difficile acquises à l’extérieur de l’hôpital par des patients âgés de 65 ans ou plus, et suffisamment graves pour nécessiter une hospitalisation. Les patients ayant été infectés dans l’hôpital ont été exclus de l’étude à cause des risques plus élevés d’infection et de consommation d’antibiotiques dans le milieu hospitalier.

Leurs résultats montrent que 53% des patients considérés n’avaient pas été exposés à des antibiotiques pendant les 45 jours précédents leur hospitalisation liée à C.difficile. Ce taux décroit à 46% si on considère les 90 jours précédant l’hospitalisation. « Ces chiffres montrent que dans environ 50% des cas les infections par C.difficile acquises dans la communauté ne sont pas liées à la prise d’antibiotiques, » explique la Dr Dial. « Donc, bien que la consommation d’antibiotiques joue effectivement un rôle important, d’autres facteurs sont susceptibles d’être aussi importants. Mais nous ne savons pas quels sont ces autres facteurs. »

Plus précisément : cette étude prouve que le risque d’une infection par C.difficile liée à la consommation d’antibiotiques est maximal pendant les 30 jours suivant le traitement. « Au-delà de 45 jours après le traitement, ce risque diminue de façon significative, » selon le Dr Dial.

« Nous pensons que tous les patients souffrant de diarrhées, surtout si elle est suffisamment grave pour nécessiter un séjour à l’hôpital, soient testés pour à leur arrivée. Actuellement ce test est principalement réservé aux patients ayant consommé des antibiotiques : il est donc probable que certaines personnes ne soient pas diagnostiquées correctement, » s’inquiète le Dr Dial. C.difficile

Dr Sandra Dial est Directrice du département des soins intensifs de l’Institut thoracique  de Montréal du Centre Universitaire de Santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (CUSM), et chercheur au sein des axes des « Maladies cardiovasculaires et soins intensifs » et « santé respiratoire » à l’Institut de recherche du CUSM. Elle est également professeur à la faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.

Quand l’embargo sera levé, vous pourrez retrouver ce communiqué accompagné de l’article original et d’une courte interview audio sur le lien :

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.

L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.

À propos de l'HGJ

Depuis 1934, l'Hôpital général juif - Sir Mortimer B. Davis, un hôpital d'enseignement affilié à l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, " Au service de tous ", dessert des patients de diverses appartenances religieuses, linguistiques et culturelles, de la région de Montréal, du Québec et de l'extérieur de la province. L'un des plus grands hôpitaux de soins de courte durée du Québec, l'HGJ a acquis une réputation d'excellence dans d'importantes spécialités médicales en agrandissant et en modernisant sans cesse ses installations consacrées aux traitements cliniques, à l'enseignement et à la recherche menée à l'Institut Lady Davis de recherches médicales. Pour en savoir davantage, veuillez consulter .

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