Avril - Mois de la sensibilisation au Parkinson
Introduction au Neuro d’un médicament expérimental
Certaines personnes atteintes du Parkinson pourraient commencer à recevoir un médicament expérimental au Neuro. Démontré comme efficace en Europe au cours de la dernière décennie, le traitement consiste en une injection contrôlée de Duodopa dans l’intestin grêle au moyen d’une pompe. Le Duodopa est une combinaison de lévodopa, que l’organisme convertit en dopamine, et de carbidopa, qui aide à guider la lévodopa au cerveau. Les symptômes de la maladie de Parkinson sont liés aux niveaux de la dopamine.
Une dose continue de Duodopa aide les patients à éviter les fluctuations dans leurs symptômes qui résultent de la prise par voie orale de médicaments à divers intervalles. Un autre avantage est qu’il élimine la nécessité de devoir prendre plusieurs doses orales par jour, ce qui peut être incommodant pour les personnes qui ont de la difficulté à avaler. Seuls les patients en bonne santé qui n’ont pas subi d’opération majeure à l’estomac seront en mesure de recevoir le traitement. Les patients recommandés par un neurologue pour le traitement en verront le coût remboursé par le ministère de la Santé du Québec. Seuls les neurologues formés spécialement dans le traitement du Duodopa seront autorisés à administrer le médicament.
Utiliser les propres cellules des patients pour accélérer la recherche sur le Parkinson
Les cellules cutanées d’un patient pourraient conditionner le développement de nouveaux traitements, voire de remèdes pour de graves maladies neurologiques. Un généreux don d’un million de dollars de M. J. Sebastian van Berkom et des partenariats déterminants avec Brain Canada, l’Université Laval, la Marigold Foundation et le Réseau Parkinson Québec du FRQS sont les forces motrices d’une plateforme de recherche innovatrice sur les CSPI (cellules souches pluripotentes induites) qui transformera la recherche sur le Parkinson et d’autres maladies neurologiques.
Aux fins de la recherche, les cellules cutanées de patients seront reprogrammées en cellules souches pluripotentes induites (CSPI) à l’Université Laval, sous la direction du Dr Jack Puymirat, avant d’être différenciées au Neuro en cellules propres à une maladie. Il pourrait par exemple s’agir de neurones dopaminergiques dans le cas de la maladie de Parkinson. Les cellules pourraient aussi subir une modification génomique, une technique de pointe permettant d’introduire ou de corriger des mutations associées à une maladie – ce qui donne lieu à des modèles des plus précis d’une maladie. Les CSPI seront librement accessibles à tous les chercheurs du Québec aux fins de la recherche en neurosciences. Cette approche à libre accès décuple la probabilité de percées à l’égard de la maladie neurologique.
«ĚýL’aspect unique et passionnant de cette plateforme est que nous crĂ©ons les cellules les plus spĂ©cifiques pour Ă©tudier la maladie Ă partir du propre tissu d’un patient, une voie qui a des avantages indĂ©niables comparativement Ă l’utilisation de cellules gĂ©nĂ©riques ou de modèles animauxĚý», a prĂ©cisĂ© le Dr Edward Fon, neurologue et codirecteur de la plateforme de recherche sur les CSPI du QuĂ©bec. «ĚýLes cibles initiales de la plateforme seront la SLA et la maladie de Parkinson, au moyen de neurones dopaminergiques pour cette dernière et de motoneurones et d’astrocytes pour la SLA.Ěý»
Qu’est-ce que la maladie de Parkinson?
La maladie de Parkinson est un Ă©tat neurologique liĂ© Ă la mort de cellules du cerveau qui produisent la dopamine, une substance chimique dont les cellules du cerveau ont besoin pour contrĂ´ler le mouvement musculaire. Dans le cas du parkinson, les cellules dopaminergiques cessent de fonctionner pour des raisons encore inconnues. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif, mais certains mĂ©dicaments et traitements cliniques peuvent aider Ă contrĂ´ler ou Ă minimiser les symptĂ´mesĚý: tremblements incontrĂ´lables, lenteur des mouvements, raideur ou rigiditĂ© et perte d’équilibre.Ěý La maladie de Parkinson affecte aussi de nombreuses zones non dopaminergiques du cerveau. Ces zones sont responsables de symptĂ´mes durant les premiers stades de la maladie, tels que problèmes de sommeil, constipation, tension artĂ©rielle, transpiration, dĂ©pression, anxiĂ©tĂ©, ainsi que des symptĂ´mes qui causent l’invaliditĂ© aux stades ultĂ©rieurs. Les symptĂ´mes peuvent apparaĂ®tre au cours de la trentaine ou de la quarantaine, mais se manifestent en gĂ©nĂ©ral vers l’âge de 60 ans.
Spécialistes de la maladie de Parkinson au Neuro
Dr Edward Fon est un neurologue spĂ©cialiste des troubles du mouvement. Il dirige le programme sur la maladie de Parkinson de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ et le rĂ©seau Parkinson QuĂ©bec du FRSQ. Il dirige aussi la recherche clinique et translationnelle au Neuro. Il Ă©tudie les Ă©vĂ©nements molĂ©culaires menant Ă la dĂ©gĂ©nĂ©rescence neuronale associĂ©e au parkinson. Il s’intĂ©resse en particulier Ă la fonction et Ă la biologie cellulaire des gènes du parkinson. Le Dr Fon prĂ©side le Conseil consultatif scientifique de la SociĂ©tĂ© Parkinson du Canada.
Dre Anne-Louise Lafontaine, neurologue.ĚýEn qualitĂ© de directrice de la Clinique des troubles du mouvement, elle est responsable de la clinique interdisciplinaire.Ěý Elle a contribuĂ© Ă la mise en place d’une clinique Ă accès rapide pour les personnes venant d’être diagnostiquĂ©es de la maladie de Parkinson, fondĂ©e sur le modèle Navigator, un système qui met les patients en contact avec le personnel infirmier et les mĂ©decins dans les plus brefs dĂ©lais.Ěý Elle s’investit dans les essais de recherche clinique sur la maladie de Parkinson.Ěý
Dre Lesley Fellows, neurologue, Ă©tudie des comportements humains complexes au moyen de techniques conçues pour les neurosciences cognitives.Ěý Elle examine les effets du Parkinson sur l’impulsivitĂ©, l’apprentissage et le champ de l’attention.Ěý Elle cherche Ă dĂ©terminer si de tels changements sont attribuables Ă la maladie ou aux mĂ©dicaments prescrits pour la traiter. Elle contribue Ă un nouveau projet du Neuro visant Ă rendre plus efficace l’évaluation de l’humeur, de la motivation et de la cognition Ă la clinique, afin de prĂ©parer le terrain pour des interventions personnalisĂ©es ciblant ces aspects encore mal compris, qui altèrent la qualitĂ© de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Dr Alain Dagher, neurologue, a recours Ă des techniques d’imagerie cĂ©rĂ©brale fonctionnelle pour comprendre comment la maladie de Parkinson affecte la rĂ©flexion et l’émotion. Ses travaux pourraient amĂ©liorer le traitement de problèmes cognitifs et de l’humeur qui affectent gravement la qualitĂ© de vie des parkinsoniensĚý
Louis Collins, Ph. D. est un spĂ©cialiste de l’imagerie cĂ©rĂ©brale qui a recours Ă des techniques de traitement informatisĂ© d’images obtenues par rĂ©sonance magnĂ©tique pour localiser des structures du cerveau de façon non effractive.Ěý Le fruit de ses travaux est essentiel dans le traitement neurochirurgical assistĂ© par imagerie mĂ©dicale de la maladie de Parkinson. Son Ă©quipe et lui ont dĂ©veloppĂ© des outils et des atlas informatisĂ©s dont se servent les neurochirurgiens pour planifier et rĂ©aliser des interventions neurochirurgicales le moins effractives possible. Les techniques employĂ©es permettent une meilleure visualisation de la cible chirurgicale, ainsi que l’implantation plus prĂ©cise d’électrodes de stimulation profonde de certaines zones du cerveau pour traiter sur mesure des symptĂ´mes du Parkinson. Ěý
Dr Ron Postuma,Ěýneurologue, Ă©tudie des manifestations non motrices de la maladie de Parkinson, en particulier les troubles du sommeil.Ěý Il cherche Ă prĂ©dire le Parkinson, notamment en Ă©tudiant des patients ayant un trouble du comportement au cours du sommeil paradoxal, un facteur de risque majeur de souffrir de la maladie.Ěý Il cherche aussi Ă amĂ©liorer le dĂ©pistage et le traitement de problèmes non moteurs, en menant des essais cliniques pour traiter la somnolence et l’insomnie.Ěý Il rĂ©alise des Ă©tudes sur la thĂ©rapie par la danse chez des sujets parkinsoniens et entreprend une Ă©tude Ă grande Ă©chelle sur la cafĂ©ine pour traiter la maladie.
Dr Abbas Sadikot, neurochirurgien, est spĂ©cialiste de l’implantation chirurgicale d’électrodes de stimulation profonde du cerveau (SPC) chez des patients parkinsoniens. L’intervention consiste Ă introduire dans le cerveau un stimulateur minuscule qui Ă©met des impulsions Ă©lectriques Ă cette zone du cerveau, ce qui diminue les tremblements et la rigiditĂ© causĂ©s par la maladie de Parkinson.Ěý
Le Neuro
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. FondĂ© en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intĂ©grer la recherche, des soins aux patients prodiguĂ©s avec compassion et une formation avancĂ©e, des Ă©lĂ©ments essentiels aux progrès de la science et de la mĂ©decine. Cet institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ.Ěý Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et molĂ©culaires, en imagerie cĂ©rĂ©brale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et des troubles neuromusculaires.Ěý Pour tout renseignement, veuillez consulter theneuro.com.
Personne-ressourceĚý: Anita Kar, agente de communications, le Neuro, 514-398-3376,
Anita Kar, MSc
Communications Officer
Agente des communications
T: 514 398-3376ĚýĚýĚý
M: 514 295-3870
Ěý