Avril est le mois de la sensibilisation au Parkinson - l'occasion idéale de faire le point sur cette maladie
Le saviez-vous?
- Environ 100 000 Canadiens sont affectés par la maladie de Parkinson.
- Les symptômes se manifestent généralement vers l'âge de 60 ans, bien qu'ils touchent aussi des personnes plus jeunes.
- On doit au Dr James Parkinson, un médecin britannique, la description en 1817 de la maladie qui porte son nom.
La maladie de Parkinson attaque des cellules nerveuses du cerveau qui jouent un rôle dans le mouvement et qui produisent normalement un produit chimique vital appelé la dopamine. Celle-ci transmet des messages pour assurer la coordination fluide des muscles et des mouvements du corps. Au moment du diagnostic, on estime qu'environ 80 % des cellules dopaminergiques ne fonctionnent déjà plus. La maladie se caractérise notamment par des tremblements, une lenteur généralisée des mouvements, la raideur ou rigidité et la perte de l'équilibre.
Il n'existe encore aucun traitement curatif connu de la maladie de Parkinson. Seuls des médicaments et des traitements cliniques aident à contrôler ou à minimiser les symptômes de cette maladie aux effets invalidants et débilitants. Michael J. Fox et Mohammad Ali figurent parmi les personnalités connues qui souffrent du Parkinson.
(Sources :, )
Le traitement du Parkinson à l'I/HNM : une tradition de
longue date:
L'Unité des troubles du mouvement à l'Institut et Hôpital
neurologiques de Montréal (I/HNM) traite diverses maladies du
mouvement, mais 75 % des patients souffrent du Parkinson. Grâce au
soutien financier de la Société Parkinson Canada, l'Unité développe
et améliore ses services depuis 2001, qui comprennent notamment un
programme conçu spécialement pour répondre aux besoins de jeunes
nouvellement diagnostiqués.
Il faut différents professionnels pour aider à gérer cette maladie complexe pour laquelle il n'existe aucun test définitif de diagnostic, ni aucun traitement pour la contrôler. L'équipe multidisciplinaire de l'I/HNM réunit des neurologues, du personnel clinicien spécialisé, des spécialistes en physiothérapie, en ergothérapie et en orthophonie, ainsi que des travailleurs sociaux. Les personnes atteintes de Parkinson participent aussi à des études cliniques en cours.
La recherche sur le Parkinson à l'I/HNM:
Il s'effectue beaucoup de recherche prometteuse et novatrice sur le
Parkinson à l'I/HNM, notamment des activités cliniques, de la
recherche clinique et de la recherche fondamentale. En voici des
exemples.
Dr Edward Fon étudie les mécanismes moléculaires associés à la dégénérescence des neurones dopaminergiques dans la maladie de Parkinson. Son travail pourrait jeter une lumière nouvelle sur les mécanismes de la mort des neurones dopaminergiques dans la maladie de Parkinson et donner lieu à de nouvelles stratégies thérapeutiques innovatrices.
Dre Lesley Fellows a recours aux neurosciences cognitives pour étudier le rôle du lobe frontal dans le processus de décision. Ses travaux approfondiront nos connaissances sur l'altération de la fonction exécutive à la suite d'une lésion au lobe frontal, ainsi que dans des maladies dégénératives comme le Parkinson.
Dr Alain Dagher cherche à comprendre comment des maladies comme le Parkinson affectent les mouvements. L'analyse de l'activité cérébrale chez des sujets apprenant ou planifiant des tâches supposant des mouvements lui permet de localiser les régions du cerveau intervenant dans ces tâches et de comprendre comment la maladie cause l'invalidité. Ses travaux pourraient améliorer le traitement de la maladie de Parkinson. Il développe aussi une nouvelle méthode pour mesurer la libération de dopamine par les neurones dans le cerveau humain vivant, afin de mieux comprendre le rôle de la dopamine dans la maladie de Parkinson.
Louis Collins, Ph. D., s'aide de techniques de traitement informatisé d'images pour localiser automatiquement des structures du cerveau humain. Appliqué au traitement chirurgical assisté par imagerie de la maladie de Parkinson, le fruit de son travail aide la planification et l'exécution optimales d'interventions neurochirurgicales le moins effractives possible. Le but est de minimiser le traumatisme pour le patient et de permettre la résection de la plus petite quantité de tissu cérébral nécessaire pour un traitement thérapeutique efficace.
Dr Abbas Sadikot, avec le Centre d'imagerie cérébrale, travaille au développement de nouvelles techniques pour la neurochirurgie assistée par imagerie. Il cherche à déterminer comment le cerveau en développement forme des réseaux complexes, afin de pouvoir concevoir de nouvelles thérapies pour réparer les lésions du système nerveux. Il s'intéresse particulièrement aux stratégies de remplacement des facteurs de croissance et cellulaires. Ses travaux ont des incidences en ce qui a trait à la maladie de Parkinson.
Dre Anne-Louise Lafontaine, directrice de l'Unité des troubles du mouvement, mène présentement 4 essais cliniques : un qui porte sur la démence dans la maladie de Parkinson; un essai sur les effets de deux différents types de médicament, le Stavelo et le Sinemet, prescrits lors de la nouvelle apparition de la maladie de Parkinson, une étude sur les résultats par rapport à la qualité de vie; et un autre essai portant sur deux nouveaux composés, l'Istradefyline et l'E2007, pour le traitement de la maladie de Parkinson à un stade avancé.
À propos de l'INM
L'Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et
d'enseignement de l'Université ƽÌØÎå²»ÖÐ qui se consacre à l'étude du
système nerveux et des maladies neurologiques. Fondé en 1934 par le
réputé docteur Wilder Penfield, l'INM est l'un des plus grands
instituts du genre au monde. Les chercheurs de l'INM sont des chefs
de file en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie
cérébrale, en neurosciences cognitives ainsi qu'en étude et
traitement de l'épilepsie, de la sclérose en plaques et des
troubles neuromusculaires. L'INM, avec son partenaire clinique
l'Hôpital neurologique de Montréal (HNM), du Centre universitaire
de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ, continue d'intégrer recherche, soins aux patients
et formation. Il est reconnu comme l'un des premiers centres en
neurosciences au monde. L'INM juge essentiel d'investir dans la
faculté, le personnel et les étudiants qui effectuent des
recherches exceptionnelles, prodiguent des soins évolués avec
compassion et ouvrent la voie à une prochaine génération de percées
médicales. La recherche, si essentielle à l'évolution des soins
médicaux, repose sur des personnes douées et motivées.