La propriété civiliste et les analyses féministes : à la recherche d’un lieu à soi
Chaque été, le Centre Paul-André Crépeau de droit privé et comparé organise une série de séminaires afin de promouvoir les travaux de recherche des étudiants et des étudiantes de ƽÌØÎå²»ÖÐ et d’ailleurs.
Pour cette présentation, nous accueillons Jessica Leblanc, UQAM
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Les analyses féministes matérialistes condamnent la propriété en tant qu’institution sur laquelle reposent les rapports sociaux de sexe. Ainsi, parce qu’elles critiquent l’objectivation, la soumission à l’indisponibilité et l’appropriation des femmes, les analyses féministes entretiennent un rapport conflictuel avec la propriété. La propriété civiliste, quant à elle, ne se prête pas aisément à l’analyse contextualisée du droit et à la prise en considération des rapports de pouvoir qui traversent la réalité sociale. Les caractéristiques propres à chacune de ces traditions les opposent donc naturellement.
Qu’il s’agisse de la qualification juridique du corps ou des fondements de la propriété, les questions qui taraudent actuellement le droit des biens sont toutefois susceptibles d’intéresser les analyses féministes. Parallèlement, la doctrine civiliste ne sait pas toujours sur quel pied danser pour qualifier des phénomènes dont la complexité ébranle les catégories classiques du droit civil. Puisant à ces deux traditions, cette présentation a pour objectif de s’interroger sur la possibilité de les faire dialoguer, dans un lieu qui leur serait propre.
Tout le monde est invité à y assister. Pour plus d’informations, prière d'écrire au Centre Crépeau.