L'eau de mer : gardien de la mémoire, source d'énergie et détection de polluants
Prélèvement d’échantillons d’eau de mer juste sous la surface d’un herbier marin de la baie Quatsino, en Colombie-Britannique. Photo : Mike McDermid
Des bouteilles d’eau de mer permettent d’en savoir plus sur l’habitat des poissons
L’eau de mer contient des traces du passé : il s’agit d’ADN de poissons et d’invertébrés qui y ont nagé récemment. Les scientifiques peuvent utiliser cette information, appelée ADN environnemental ou ADNe, pour suivre les espèces dans l’espace. Des chercheurs comme la professeure mcgilloise Jennifer Sunday et ses collègues du (PECO) utilisent cette nouvelle approche pour faire le suivi de la biogéographie de la même manière qu’on prévoit la météo. De Juneau, en Alaska, à San Diego, en Californie, en se concentrant sur l’habitat des herbiers marins de cette grande région côtière, les membres du réseau PECO dans des bouteilles pour savoir où les poissons vivent et comment cela change au fil du temps. Avec ces renseignements, les chercheurs évalueront la répartition géographique de centaines de poissons et pourront mieux comprendre comment les espèces vivent ensemble, en tant qu’espèces consommatrices, concurrentes et envahissantes potentielles, dans des environnements différents. Et tout cela grâce à des bouteilles d’eau. « Les réseaux comme PECO pourraient bien marquer le début d’une nouvelle ère dans l’étude de la biodiversité sous-marine. Des groupes de ce genre se forment un peu partout dans le monde », indique Jennifer Sunday, professeure adjointe au Département de biologie.
Un nouveau système permet la détection en temps réel de polluants dans l’eau
Imaginez si vous pouviez utiliser votre tĂ©lĂ©phone cellulaire pour suivre en temps rĂ©el la propagation de contaminants dans l’eau, que ce soit du pĂ©trole ou mĂŞme des virus comme celui de la COVID-19. Des chercheurs de l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ont mis au point un système d’intelligence artificielle qui rend l’invisible visible grâce Ă des avancĂ©es rĂ©alisĂ©es dans les domaines des lasers, de l’optique et des technologies mobiles. Cette nouvelle technologie repose sur la tĂ©lĂ©dĂ©tection, c’est-Ă -dire qu’elle recueille des donnĂ©es Ă distance. De plus, elle pourrait un jour ĂŞtre installĂ©e sur des satellites, ce qui permettrait la dĂ©tection en temps rĂ©el de polluants d’une taille d’un nanomètre Ă un centimètre dans les rĂ©seaux d’approvisionnement en eau du monde entier. « Cette information pourrait servir Ă dĂ©tecter, Ă prĂ©dire et Ă empĂŞcher la propagation de contaminants environnementaux et de maladies virales ou autres », explique Parisa Ariya, professeure au DĂ©partement de chimie et au DĂ©partement des sciences atmosphĂ©riques et ocĂ©aniques, qui a dirigĂ© l’équipe de chercheurs. « Ce système change la donne : il permettra aux gouvernements, aux entreprises et aux municipalitĂ©s d’agir rapidement, d’échanger de l’information, et de rĂ©duire les dommages causĂ©s Ă l’écosystème et les risques pour la santĂ© publique. »
L’article « », par Ryan Hall et coll., a été publié dans Analytical Chemistry.
Les chercheurs ont utilisé l'imagerie de contraste aux rayons X au Centre lumineux canadien de l'Université de la Saskatchewan pour confirmer que la structure de l'échafaudage d'oxyde de graphène avec des pores d'oxyde de graphène fermés était capable d'enfermer le catalyseur et de l'empêcher d'être détruit.
Extraction de l'łó˛â»ĺ°ů´Ç˛µĂ¨˛Ô±đ de l'eau de mer
En principe, l'eau de mer offre une source idĂ©ale d'łó˛â»ĺ°ů´Ç˛µĂ¨˛Ô±đ pour une Ă©nergie propre. Cependant, dans la pratique, l'Ă©lectricitĂ© utilisĂ©e pour extraire l'łó˛â»ĺ°ů´Ç˛µĂ¨˛Ô±đ de l'eau de mer produit des sous-produits indĂ©sirables qui empoisonnent le catalyseur et arrĂŞtent le processus. En utilisant des feuilles de graphène empilĂ©es (feuilles d'atomes de carbone similaires Ă celles en plomb de crayon, chacune aussi mince qu'un millième de cheveux), une Ă©quipe de chercheurs, dirigĂ©e par Marta Cerruti, professeure du DĂ©partement de gĂ©nie des matĂ©riaux Ă l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, a maintenant construit une Ă©lectrode poreuse, tridimensionnelle, sous la forme d'une Ă©ponge qui a rĂ©ussi Ă sĂ©parer l'eau des composĂ©s chimiques indĂ©sirables. Le prochain dĂ©fi sera de transposer le processus Ă plus grande Ă©chelle pour produire en masse les Ă©lectrodes, qui pourraient Ă©galement ĂŞtre utilisĂ©es pour d'autres rĂ©actions oĂą il est important d'empĂŞcher l'interfĂ©rence de certaines molĂ©cules.
L’article «  », par Gabriele Capilli et coll., a été publié dans ACS nano.
L’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ
FondĂ©e en 1821, l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ accueille des Ă©tudiants, des professeurs et des employĂ©s d’exception de partout au Canada et du monde entier. AnnĂ©e après annĂ©e, elle se classe parmi les meilleures universitĂ©s du Canada et du monde. Établissement d’enseignement supĂ©rieur de renommĂ©e mondiale, l’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ exerce ses activitĂ©s de recherche dans trois campus, 11 facultĂ©s et 13 Ă©coles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delĂ de 39 000 Ă©tudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supĂ©rieurs.
Son ne date pas d’hier : il remonte Ă des dizaines d’annĂ©es et se dĂ©ploie Ă l’échelle tant locale que planĂ©taire. Comme en tĂ©moignent les Ă©noncĂ©s de »ĺłÜ°ů˛ą˛úľ±±ôľ±łŮĂ© qu’elle a signĂ©s, l’UniversitĂ© souhaite contribuer Ă façonner un avenir oĂą l’être humain pourra s’épanouir dans le respect de la planète.