Glissez la tĂŞte dans l’un des laboratoires de recherche de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ (en particulier l’étĂ©); vous pourriez repartir convaincu que certains de ces Ă©tudiants aux cycles supĂ©rieurs paraissent extrĂŞmement jeunes. Et pour cause. Ils ne sont probablement pas des Ă©tudiants des cycles supĂ©rieurs.
Ces dernières annĂ©es, les Ă©tudiants de premier cycle de Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ ont eu accès Ă un nombre croissant d’occasions de travailler Ă des projets de recherche d’envergure. Selon Fabrice Labeau, premier vice-principal exĂ©cutif adjoint, Études et vie Ă©tudiante, ces occasions seront Ă l’avenir de plus en plus nombreuses.
« Nous nous targuons d’être une universitĂ© Ă forte densitĂ© de recherche centrĂ©e sur les Ă©tudiants, dans laquelle l’enseignement et les apprentissages se fondent sur les dernières dĂ©couvertes de la recherche, explique Fabrice Labeau. L’un des choix dĂ©terminants que Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ a effectuĂ©s, c’est de faire en sorte que nos professeurs, qui sont des chercheurs Ă©mĂ©rites, enseignent dans nos classes. »
Les Ă©tudiants de premier cycle qui souhaitent s’essayer eux-mĂŞmes Ă la recherche devraient avoir l’occasion d’évoluer dans un tel environnement, selon M. Labeau. L’UniversitĂ© Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ offre toute une panoplie de programmes conçus pour promouvoir la recherche au premier cycle, et ces programmes « permettent aux Ă©tudiants de mettre concrètement leurs connaissances en application sur des questions et problèmes de recherche de pointe actuels ».
Amara Regehr, étudiante en génie civil, a pris part l’été dernier au programme estival de recherche en génie au premier cycle de la faculté de génie (SURE, Summer Undergraduate Research in Engineering). À cette occasion, elle a travaillé à un projet visant à quantifier les émissions de gaz provenant de puits de pétrole et de gaz abandonnés de Colombie-Britannique. Elle a à cette occasion été supervisée par Mary Kang, professeure adjointe de génie civil. Amara Regehr et Mary Kang ont travaillé en étroite collaboration pour la planification du projet, la collecte de données sur place ainsi que l’analyse des données recueillies.
Amara Regehr s’est occupée de la réservation des vols et de l’hôtel pour se rendre à Fort St-John, en Colombie-Britannique, puis elle a parcouru les différents sites en voiture en compagnie de Mary Kang. Comme les puits n’étaient plus en activité, ils auraient dû être fermés et enterrés sans délai. Pourtant, un grand nombre d’entre eux étaient simplement abandonnés, et des gaz et du méthane s’en échappaient depuis des années. « Dans les faits, les entreprises ne se sentent pas nécessairement obligées de suivre le protocole », constate Amara Regehr.
Cet été, elle est de retour au travail pour poursuivre le projet qu’elle a amorcé l’an dernier et, à l’automne, elle collaborera à un projet de recherche de premier cycle avec Mary Kang. « Le programme SURE est vraiment extraordinaire », explique-t-elle.
« Avoir la capacité d’apprendre en dehors des salles de classe, c’est formidable », explique Chidinma Offoh-Robert, la directrice de l’administration de la faculté de génie.
Selon elle, le programme SURE permet souvent à des étudiants de se frotter pour la première fois à un nouveau domaine. « Un étudiant en génie mécanique pourra par exemple faire un projet SURE en électricité, ou bien un étudiant en architecture, un projet en génie civil. Cela permet à nos étudiants de voir autre chose. »
Lors du programme SURE, les participants reçoivent une rémunération pour leur travail, comme c’est le cas pour les prix de recherche pour les étudiants de premier cycle en sciences (SURA, Science Undergraduate Research Awards) de la faculté des sciences, le programme de bourses en santé mondiale (Global Health Scholars) de la faculté de médecine et le prix de chercheur-stagiaire de premier cycle en art (ARIA, Arts Undergraduate Research Internship Award). Tous ces programmes sont financés grâce à de généreux donateurs. Et ces quatre programmes comportent d’importants événements de synthèse, lors desquels les étudiants peuvent présenter des affiches de recherche résumant les projets auxquels ils ont travaillé.
Quand elle repense à son expérience du programme SURE, Amara Regehr explique que sa participation à un projet de recherche lui a véritablement ouvert les yeux.
« Cela permet de voir l’université, non plus comme un simple lieu de cours, mais comme l’université de recherche qu’elle est. »
PHOTO : Amara Regehr, étudiante en génie civil. (CRÉDIT : Alex Tran)