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Leçons de génie

Apprendre à gérer sa charge de travail pendant les études, un atout précieux

Marwan Kanaan, gagnant du Prix de la principale pour l’excellence en enseignement de l’annĂ©e dernière, catĂ©gorie des chargĂ©s de cours, enseigne le gĂ©nie au premier cycle depuis 2012. Avant cela, il a occupĂ©, pendant ses Ă©tudes aux cycles supĂ©rieurs Ă  Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ, le poste d’assistant Ă  l’enseignement durant plus de quatre ans. Dans cette entrevue, il nous explique comment il arrive Ă  dynamiser des cours chargĂ©s et donne des conseils aux Ă©tudiants pour tirer le maximum de leur formation.

Comment tissez-vous des liens forts avec vos Ă©tudiants?

Marwan Kanaan : À mon avis, la meilleure façon, c’est en leur montrant que je ne suis pas qu’un professeur; je prends parfois de courtes pauses pour leur raconter des histoires et des anecdotes personnelles. De temps à autre, pendant un cours particulièrement chargé, j’interromps l’explication pour discuter d’une émission de télé ou leur raconter une situation que j’ai vécue. Ça fait plaisir aux étudiants, qui me trouvent alors plus facile d’approche. Je crois même qu’ils tiennent encore plus à réussir lorsque leur enseignant leur semble plus humain. Ils ne veulent pas me décevoir, car ils ont l’impression de me connaître.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants de premier cycle pour qu’ils tirent le maximum de vos cours?

Marwan Kanaan : Selon moi, on pourrait définir le génie comme la résolution systématique de problèmes à l’aide du minimum de ressources. À la lumière de cette définition, je crois que le génie est une excellente formation en soi. Il faut garder ça à l’esprit en pleine mi-session, alors qu’on se sent submergé par les examens, les projets et les devoirs. Il faut décider quoi faire en premier, comment s’organiser et comment relever ses propres défis : c’est ça, gérer des ressources limitées pour résoudre un problème. C’est une compétence qui, une fois maîtrisée, sert tout au long d’une carrière.

Les technologies de l’information bouleversent-elles l’enseignement?

Marwan Kanaan : Oui, mais pas autant qu’on pourrait le croire. Même si on peut écouter n’importe quelle chanson ou regarder n’importe quelle vidéo en ligne, on continue de payer pour assister à des concerts et à des spectacles. C’est pour ça, je crois, qu’il est encore important d’aller en classe pour recevoir de l’information en personne. Les étudiants peuvent interrompre le professeur et engager avec lui un dialogue pertinent. En revanche, il est certain que les technologies de l’information rendent l’éducation plus accessible. Quel que soit le sujet qui vous intéresse, vous trouverez des leçons d’experts quelque part sur Internet.

Qu’aimez-vous le plus de votre vie à Montréal?

Marwan Kanaan : Le choix de restaurants à Montréal est formidable. En plus, j’adore marcher, et c’est une ville où il est facile de se déplacer à pied. Enfin, j’adore la culture et l’effervescence de Montréal, tout comme sa diversité. C’est une grande ville, mais pas au point d’en être impersonnelle. On peut toujours croiser une connaissance dans la rue.

En terminant, auriez-vous quelque chose Ă  dire aux Ă©tudiants qui songent Ă  s’inscrire Ă  Ć˝ĚŘÎ岻ÖĐ?

Marwan Kanaan : L’université n’est pas qu’un lieu de croissance intellectuelle, mais aussi de croissance personnelle. Prendre le temps de bien la choisir : vous en garderez de précieux souvenirs et y nouerez des amitiés qui dureront toute votre vie.

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