La Journée lavande, 26 mars– Journée mondiale de sensibilisation à l’épilepsie
Le Neuro est à l’avant-garde du traitement de l’épilepsie et de la recherche sur cette maladie depuis plus de cinquante ans. L’« intervention dite de Montréal » mise au point par le Dr Wilder Penfield et ses collègues a révolutionné le traitement chirurgical de l’épilepsie et permis à des milliers de patients d’entamer une nouvelle vie – exempte de crises épileptiques. Le Neuro a été le premier à recourir à l’électroencéphalographie (EEG) et à l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) pour étudier et traiter l’épilepsie.
Nouveautés en recherche sur l’épilepsie au NeuroÂ
Le Laboratoire de neuroimagerie de l’épilepsie que dirigent les docteurs et conjoints Neda et Andrea Bernasconi se sert de méthodes avancées d’analyse d’images pour étudier les causes et les conséquences de l’épilepsie. L’IRM peut aussi avoir un impact majeur lors de l’évaluation préopératoire de patients dont les symptômes épileptiques résistent aux médicaments.
Détection de lésions épileptogènes à l’aide de méthodes novatrices d’imagerie cérébrale
Des travaux de recherche montrent l’utilité des méthodes avancées d’IRM comme technique non effractive pour déceler des lésions qui irritent le cerveau et causent des crises. L’analyse informatisée de données d’IRM permet de cerner avec précision les tissus à retirer du cerveau par voie chirurgicale pour mettre fin aux crises chez un patient. Ces données peuvent aussi guider l’opération chirurgicale même lorsque les lésions sont trop petites pour être clairement apparentes. Le Laboratoire de neuroimagerie de l’épilepsie a montré pour la première fois que des programmes informatisés améliorent beaucoup la confiance diagnostique lorsqu’on cherche des malformations du développement cérébral. Par voie de conséquence, les patients peuvent ne pas avoir besoin d’être suivis avec des électrodes intracérébrales.
Pour une ENTREVUE détaillée avec Neda Bernasconi, voir :
Le câblage du cerveau : une nouvelle façon de comprendre l’épilepsie
Grâce à l’IRM fonctionnelle de pointe et des modèles informatiques de réseaux cérébraux, le Laboratoire de neuroimagerie de l’épilepsie a établi que si les crises proviennent d’une petite région du cerveau chez des patients souffrant d’épilepsie pharmacorésistante, le câblage dans le reste du cerveau est anormal. Comprendre comment le cerveau est organisé aide les cliniciens à identifier avec plus de précision les patients qui profiteraient d’une intervention chirurgicale; cela leur permet aussi d’informer les patients quant à leurs probabilités de ne plus avoir de crises épileptiques après l’opération; et cela aide les neurochirurgiens à planifier l’intervention chirurgicale.
Un biomarqueur pour l’épilepsie
Au Neuro, la recherche démontre la valeur de l’EEG pour observer les oscillations à haute fréquence (OHF) dans le cerveau d’un patient. Les données des OHF servent aussi de précieux biomarqueur, indiquant un état pathologique. Les OHF semblent même permettre de mieux déceler le tissu cérébral précis à retirer chirurgicalement pour prévenir les crises chez un patient. Par ailleurs, l’approfondissement des études sur les OHF pourrait révéler de l’information au sujet de la genèse de l’épilepsie, en particulier chez les enfants. Ces travaux de recherche sont dirigés par le professeur Jean Gotman du Neuro, en collaboration avec des collègues, François Dubeau et Rina Zelmann.
³¢â€™Ã©p¾±±ô±ð±è²õ¾±±ð et le Neuro :
La clinique d’épilepsie du Neuro offre des services d’évaluation et de traitement à environ 1500 patients hospitalisés ou externes par année. Le programme en épilepsie du Neuro compte sur une équipe interdisciplinaire qui comprend des épileptologues, des neurochirurgiens, du personnel infirmier, des neuropsychologues, des neuropsychiatres, des travailleurs sociaux, des technologues en EEG, du personnel infirmier clinicien et des gestionnaires de cas.
Spécialistes de l’épilepsie au Neuro :
Frederick Andermann – épileptologue de renommée mondiale qui a décrit plusieurs syndromes épileptiques découlant d’anomalies de la migration neuronale. Il a aussi étudié des changements de comportement chez des patients épileptiques.
Eva Andermann – étudie des facteurs génétiques de l’épilepsie et de syndromes épileptiques et est conseillère en génétique auprès de familles de patients épileptiques.
Andrea Bernasconi – neurologue qui a recours à des techniques avancées d’imagerie cérébrale pour modéliser des lésions épileptogènes et étudier leur lien avec des structures et des fonctions du cerveau.
Neda Bernasconi – a recours à des données d’IRM de pointe ainsi qu’à l’analyse pointue d’images et à des modèles statistiques pour obtenir des connaissances sur de fines structures et des réseaux du cerveau, en particulier le système limbique de patients atteints d’épilepsie du lobe temporal.
François Dubeau – neurologue qui a recours à des électrodes intracérébrales pour déterminer des foyers épileptogènes inobservables par électroencéphalographie de surface. Il étudie aussi des anomalies de la migration neuronale.
Jean Gotman – a recours à l’EEG et des techniques d’imagerie fonctionnelle pour étudier les mécanismes de génération de décharges épileptiques. Ses travaux visent à mieux comprendre l’épileptogenèse et les techniques diagnostiques. Il analyse aussi des motifs d’oscillations à haute fréquence dans l’EEG, qui pourraient améliorer la localisation de régions épileptogènes et approfondir l’épileptogenèse.
Eliane Kobayashi – neurologue qui étudie les épilepsies familiales afin de comprendre les fondements génétiques des anomalies structurelles/fonctionnelles chez des patients ayant des formes héréditaires d’épilepsie.Â
Martin Veilleux – neurologue qui s’intéresse aux anomalies du sommeil chez des patients ayant diverses formes d’épilepsie.
³¢â€™Ã©p¾±±ô±ð±è²õ¾±±ð est un trouble physique caractérisé par des changements soudains et brefs dans le fonctionnement du cerveau qui se manifestent sous forme de crises. ³¢â€™Ã©p¾±±ô±ð±è²õ¾±±ð touche de nombreux Canadiens. D’après Épilepsie Canada, environ un pour cent des Canadiens en sont atteints. Cela englobe les personnes qui prennent des anticonvulsivants et celles qui ont eu une crise au cours des cinq dernières années. 30 % des nouveaux cas diagnostiqués au Canada chaque année concernent des enfants. Chez la moitié de ces enfants, les crises finissent par disparaître. ³¢â€™Ã©p¾±±ô±ð±è²õ¾±±ð peut résulter de différentes causes : malformations dans le développement du cerveau, une blessure à la tête qui engendre des cicatrices dans le tissu cérébral, une forte fièvre et des convulsions prolongées durant la petite enfance, un trauma à la naissance, un accident vasculaire cérébral ou une tumeur. Un épileptique sur trois ne peut maîtriser les crises seulement par les médicaments existants. Pour ces personnes, l’ablation chirurgicale du tissu cérébral où les crises se produisent est actuellement le seul traitement efficace pour maîtriser les crises et améliorer la qualité de vie. Les crises peuvent être provoquées par un facteur externe comme des lumières stroboscopiques, ou par l’état de santé d’une personne – la fatigue, la maladie, les allergies, la faim, le stress émotionnel.
Le Neuro : L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, le Neuro, est un centre médical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Cet institut de recherche et d’enseignement de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé ƽÌØÎå²»ÖÐ. Fondé en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intégrer la recherche, des soins aux patients prodigués avec compassion et une formation avancée, éléments essentiels aux progrès de la science et de la médecine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez consulter
±Ê±ð°ù²õ´Ç²Ô²Ô±ð-°ù±ð²õ²õ´Ç³Ü°ù³¦±ðÌý: Anita Kar, agente de communications, le Neuro, 514-398-3376, anita.kar [at] mcgill.ca