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Ma vie rouge - Pierre Mansat, Christian Lefèvre - PUGPierre Mansat et Christian Lefèvre. Ma vie rouge. Meurtre au Grand Paris, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble (coll. « Engagement »), 2021.

Lecture commentée par Mariona Tomàs-Fornés, membre internationale (août 2021) :

Ma vie rouge. Meurtre au Grand Paris, écrit par l’adjoint au maire Delanoë de Paris, Pierre Mansat, et le politologue Christian Lefèvre, est un mélange de réel et de fiction. Le livre explique les difficultés de construire politiquement le Grand Paris et l’échec du modèle mis en œuvre. Il contient de nombreux éléments intéressants pour les passionné·e·s de politique et surtout de gouvernance métropolitaine.

L’expérience de Mansat exprime la nécessité de construire une histoire métropolitaine partagée par les citoyen·ne·s. Je souligne ce fragment :

« La gouvernance doit améliorer l’efficacité de l’action collective des politiques publiques, et les légitimer. (…) Il n’y a pas de recette miracle, valable pour toutes les métropoles. Et la question de la légitimité est centrale, d’où les impératifs d’introduire massivement de la démocratie dans les systèmes d’élaboration et décision des politiques publiques, mais aussi d’intégrer les populations étrangères, de légitimer l’échelle métropolitaine, de produire un sentiment d’appartenance au territoire métropolitain ou encore de favoriser la capacité d’action des individus et des groupes. Il soulève deux questions clés : celle du leadership, qui n’est pas obligatoirement lié à une personne mais qui doit élaborer des relations entre les multiples acteurs; celle du rôle de l’État dans la légitimation, nécessaire car les acteurs locaux n’ont sans doute pas la puissance nécessaire. »

Ces mots mettent en évidence : 1) l’importance du projet métropolitain derrière le modèle de gouvernance, qui doit être adapté au cas particulier; 2) la nécessaire légitimité démocratique, le leadership et le sentiment d’appartenance relatifs au projet métropolitain.

Ces réflexions peuvent être appliquées à toutes les métropoles, Montréal aussi. Les éléments de soft governance (récit, leadership, légitimité) sont également des aspects clés de la gouvernance métropolitaine, complémentaires à ceux de la hard governance (compétences, financement, système électoral).

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