Deux chercheuses remportent un Prix du Québec 2024
Les professeures se voient décerner les honneurs pour leurs travaux sur les familles et enfants victimes de la guerre et sur l’élaboration de tissus « intelligents »
Deux chercheuses de ƽÌØÎå²»ÖÐ ont remporté un , la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec dans les domaines de la culture et de la science.
Myriam Denov, professeure à l’École de service social de ƽÌØÎå²»ÖÐ, décroche le Prix Marie-Andrée-Bertrand pour l’innovation sociale.
Noémie-Manuelle Dorval Courchesne, professeure en génie chimique, décroche le Prix Hubert-Reeves pour la relève scientifique.
À la défense des droits des enfants
Myriam Denov aura mené une recherche pionnière sur les familles et enfants touchés par la guerre pendant plus de deux décennies et sur trois continents. Elle a exploré la réalité et les problèmes complexes des enfants soldats, des filles dans les conflits armés et des enfants issus du viol de guerre, de même que les problématiques de la réconciliation post-conflit ainsi que de la migration et de la réinstallation forcées par la guerre.
La Pre Denov a contribué par ses travaux à façonner l’orientation et les pratiques d’Affaires mondiales Canada, de la Défense nationale et de Citoyenneté et Immigration Canada, et a fourni de précieuses recommandations pour améliorer les politiques et procédures d’intervention du Québec concernant les familles et enfants réfugiés.
« Je suis profondément touchée et reconnaissante de cet honneur, a réagi la récipiendaire. C’est particulièrement significatif pour moi qu’il me soit décerné par la province du Québec, qui a si généreusement et si systématiquement commandité mon travail et créé un environnement favorable à ma croissance et à mon développement en tant que chercheuse. »
Myriam Denov est titulaire d’une chaire de recherche du Canada (CRC) de niveau 1 sur les enfants, les familles et les conflits armés, et elle est membre de la Société royale du Canada.
Des travaux à l’intersection du génie et de la biologie
Noémie-Manuelle Dorval Courchesne est reconnue pour ses travaux de pointe sur les matériaux inspirés de la nature. Elle a trois grands domaines d’expertise : la bioélectricité, les bioplastiques et les tissus « intelligents ».
Les protéines, c’est bien connu, sont les constituants à la base de toute forme de vie – mais pas que pour la Pre Dorval Courchesne, qui va plus loin en les utilisant pour créer des matériaux qui non seulement conduisent l’électricité, mais peuvent aussi s’autoréparer. Son équipe travaille sur des fibres à base de biopolymères fonctionnels qui, essentiellement, convertissent les cellules de bactéries inoffensives en microscopiques usines à protéines.
Les tissus ainsi produits pourraient communiquer avec des appareils intelligents afin de fournir des renseignements utiles sur la santé de celui ou celle qui les porte, en plus de réparer spontanément leurs déchirures et autres dommages lors d’une performance athlétique. C’est par exemple sur ce quoi misait la collaboration antérieure entre la Pre Dorval Courchesne et l’entreprise Lululemon pour le développement de collants intelligents.
« Quelle fantastique reconnaissance que le Prix Hubert-Reeves pour mon travail et mes efforts à bâtir un groupe de recherche créatif, multidisciplinaire et inclusif, s’enthousiasme la chercheuse. C’est un honneur de recevoir cette distinction, qui porte le nom d’un scientifique qui se passionnait pour la vulgarisation de la science, pour la recherche et pour la protection de l’environnement. »
Autres finalistes et récipiendaires de ƽÌØÎå²»ÖÐ
« Au nom de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ, je tiens à adresser mes plus chaleureuses félicitations aux récipiendaires de Prix du Québec, les professeures Myriam Denov et Noémie-Manuelle Dorval Courchesne, déclare Dominique Bérubé, vice-rectrice, Recherche et innovation. Que ce soit pour donner une voix à celles et ceux qui n’en ont pas ou pour élaborer de nouveaux matériaux au potentiel transformateur, leurs réalisations sont l’illustration même des retombées de la recherche menée à ƽÌØÎå²»ÖÐ pour le Québec, le Canada et le monde entier. »
Outre les deux récipiendaires, notons également que Marie-Hélène Pennestri et Massimiliano Orri étaient finalistes pour le Prix Hubert-Reeves, et que trois autres des 13 autres personnes à avoir remporté un Prix du Québec sont passées par ƽÌØÎå²»ÖÐ : Sylvie Belleville (Ph. D., 1988; Prix Armand-Frappier), Anne-Marie Mes-Masson (Ph. D., 1984; Prix Wilder-Penfield), et Frantz Saintellemy (MBA, 2020; Prix Innovation).
La Pre Denov est aussi diplômée de l’Université ƽÌØÎå²»ÖÐ.
Les Prix du Québec leur seront remis à la cérémonie du 29 octobre 2024.